Une pratique très courante au Bénin est remise en cause par la médecine moderne. En jouant avec les bébés ou de jeunes enfants, certaines personnes ont tendance à les lancer en l’air avant de les rattraper. C’est justement ce que déplore une sage-femme sur la page Facebook OASIS de la Maternité. « On ne fait pas ça, vous allez créer chez votre bébé ce qu’on appelle le syndrome du bébé secoué », a-t-elle fait savoir pour signifier que ce sont des gestes à éviter avec un bébé. Cet agent de santé n’a pas tort et ce sur quoi elle attire l’attention des internautes est vrai, puisque cela est scientifiquement prouvé.
Evidemment, cette publication du 30 décembre 2024 a suscité pas mal de réactions. 158 000 j’aimes, 10 000 commentaires et 48 000 partages, telles sont les statistiques brutes générées par ce post de OASIS De La Maternité. Dans les commentaires, chacun a considéré les dires de la sage-femme à sa façon. D’autres sont allés dans des moqueries, prétendant que c’est une tradition chez eux et que personne n’en est mort. Pendant ce temps, certains semblent avoir pris conscience, en témoignent les nombreux messages de remerciement. De quoi déduire que beaucoup ignorent ce qu’on appelle le syndrome du bébé secoué.
Que doit-on comprendre par “syndrome du bébé secoué” ?
La page ameli.fr, qui s’occupe de la sécurité sociale en France, le définit comme un traumatisme crânien non accidentel, entraînant des lésions du cerveau. Il survient lorsque l’on secoue violemment un bébé ou un nourrisson. Les secousses subies sont produites, le plus souvent précise-t-elle, par la saisie de l’enfant par le thorax ou par les bras. Pour sa part, la page naître et grandir apporte plus d’explications. « Lorsqu’un bébé est secoué, sa tête est projetée dans tous les sens. En effet, la tête d’un bébé est proportionnellement beaucoup plus lourde que celle d’un adulte, alors que les muscles de son cou sont plus faibles », peut-on lire.
Bénin Check s’est rapprochée d’un pédiatre pour vérifier ce qui se dit au sujet du syndrome du bébé secoué. Le docteur Oresta Tometin a abondé dans le même sens. « Ne jamais secouer le bébé car risque du syndrome du bébé secoué. Le risque majeur c’est d’engendrer des microtraumatismes intracrâniens entraînant une hémorragie méningée ou intra parenchymateuse avec mort subite. Ne jamais secouer un bébé », insiste-t-elle.
Pas de limite d’âge
En ce qui concerne la vidéo publiée par la page Facebook OASIS De La Maternité, son contenu est vérifié. C’est ce que confirme notre source, le Docteur Oresta Tometin. « Il y a d’autres risques mineurs mais c’est le risque majeur qui est mortel qui nous préoccupe. Donc c’est une information vraie. A partager pour sauver des vies », a-t-elle indiqué. Cependant, celle-ci apporte des précisions importantes. A l’en croire, ce n’est pas limité qu’aux bébés ou nouveau-nés.
A tout âge, lâche-t-elle, c’est considéré comme une violence, même si ce n’est pas fait méchamment. “Avant 6 ans, le cerveau n’est pas encore totalement formé. Les nourrissons, c’est-à-dire moins de 2 ans, sont plus vulnérables. La boîte crânienne est extensible. Le cerveau peut se cogner aux os du crâne et être endommagé. Et même à l’âge adulte, l’on peut vous gifler et ça peut vous causer une hémorragie méningée. Donc le pôle céphalique est à préserver car le cerveau commande tout le corps. Pas de cerveau, pas de développement d’un pays. C’est juste pour vous montrer l’importance de préserver les fonctions supérieures », a fait savoir la pédiatre Oresta Tometin.
Alors, comment jouer avec son enfant ?
Si secouer les enfants représente un danger, la meilleure manière de l’éviter est d’adopter une méthode douce. C’est ce que recommande d’ailleurs la sage-femme dans la vidéo d’OASIS De La Maternité. Il convient de câliner et de bercer un bébé en le prenant dans les bras. Cela apporte plus de confort aux enfants plutôt que des gestes brutaux ou violents.
Verdict
On en déduit que l’information transmise par la vidéo est vérifiée. Elle est fiable et vise à préserver la santé des enfants.
Cette vérification a été effectuée et l’article a été rédigé puis publié par Voldi HOUNVIO.


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